mercredi 26 août 2009
Matisse, rouge
Qu'en penser ? c'est très rouge, mais il sort assurément de ce tableau la lumière et l'harmonie habituelle de Matisse.
dimanche 23 août 2009
lundi 3 août 2009
Matisse
J'ai eu la chance de voir ce tableau en vrai, lors d'une expo. Il s'en dégage une lumière incroyable.
Si l'on se tient à un ou deux mètres du tableau, on ne voit rien. Mais si l'on s'en élogne de six ou sept pas, les sortes de vagues orangées qui vont du balcon à la table deviennent la lumière des éclairages du soir qui passe à travers les balustrades du balcon. Et soudain la lumière, pourtant de fin de journée, de ce tableau, semble irradier jusqu'à l'oeil de l'observateur.
vendredi 8 mai 2009
Vlaminck, vue d'un village le soir
Là, j'y suis ! C'est un village le soir : on s'est promené, mais c'est la fin du jour et on rentre... Et puis, tout d'un coup, à travers les arbres, on aperçoit le village... On le regarde. On a cette impression, bien particulière, qui se produit le soir, quand il a plu, mais qu'ensuite le soleil brille... comme si le paysage mouillé, qui ensuite s'illumine sous les feux du soleil, brillait d'une lueur particulière....
vendredi 1 mai 2009
Vlaminck, intérieur d'une cuisine
mercredi 29 avril 2009
Derain, Collioure
Au pied des collines, les maisons. Un soleil gai de plein midi les illumine. Au premier plan, les fleurs de Provence. Quand je tente de grimper le long d'une telle colline, je dérape et je glisse, les plantes piquantes du sud de la France m'écorchent les mains, et je me demande pourquoi j'ai été aussi bête...
dimanche 26 avril 2009
Vlaminck, restaurant de la Machine à Bougival
vendredi 17 avril 2009
Vlaminck, Rueil la Gadelière
Cette fois, dans cette rue de village, je suis.... à Combray ! Oui, c'est étrange, n'est-ce pas? Mais c'est ainsi. Il semble être du côté de Guermantes, dans un petit village et sortir pour marcher en direction d'un chemin, ou d'une petite route qui va ensuite serpenter entre les bois.
On pense aux petites maisons de ce village, qui nous accompagne dans notre promenade. C'est charmant. On sent les grilles des maisons, les familles derrière les murs, une place, peut-être, avec des arbres et l'église...
dimanche 12 avril 2009
Derain, Cassis
jeudi 9 avril 2009
Vlaminck,
Encore un tableau de Vlaminck qui me touche.
Pourquoi?
On est sorti se promener, le long de la Seine. Sur l'île. A travers les arbres dénudés, on aperçoit les maisons de l'autre côté. Une péniche passe, va passer ou est passée. Il fait frais. On est un peu triste, car en rentrant chez soi, on est seul.
dimanche 5 avril 2009
Derain, Arlequin et Picasso
Seuls, insolites, ils se détachent sur un paysage morne. On les dirait surélevés par rapport au spectateur. Ils ne sont pas très beau de visages, comme de simples musiciens ambulants, pas spécialement charmeurs. Ils ont l'air sombres, un peu fatigués, ils chantent mécaniquement.
Il faut être un enfant pour y croire, comme il faut être un enfant pour qu'opère la magie des cirques et autres spectacles.
jeudi 2 avril 2009
Vlaminck, rue de village
Je me suis égarée en d'autres lieux, dans mon désir de découvrir d'autres choses, mais un peu perdue. Ces oeuvres japonaises, je devrais en chercher d'autres, mais je ne les aime pas autant, même si c'est intéressant.
Et puis j'ai redécouvert Vlaminck chez une amie ! Le plus bêtement du monde, en prenant un livre sur une étagère.
Ce tableau, par exemple. En photo et sur le web, il ne vaut rien, mais une force merveilleuse s'en dégage.
ça n'est rien d'autre qu'une sage et vide rue de village : avec un ciel clair car c'est l'auromne peut-être.
On y entend le silence des villages. Les sons résonnent et retombent tout seuls dans l'air froid. Si je sors de l'une des maisons, blam ! en fermant la porte, cela fait un claquement qui s'entend partout.
On sent une odeur de bois que l'on fait brûler dans les rues. Je croise une dame, toute de noir vêtue, elle me regarde de biais et me dit juste bonjour, plongée dans des pensées qu'elle estime trop pour ne pas les troubler. Au bout de la rue, je tournerai à gauche, et peu après, j'arriverai à un petit chemin qui me mènera au milieu des champs.
jeudi 19 mars 2009
La maison de thé avec une vue sur le mont Fuji, Hiroshige
mardi 17 mars 2009
Madame Récamier
dimanche 15 mars 2009
Aimee Mullin....
mercredi 11 mars 2009
Aoyama dans la capitale de l'est, Hiroshige
Cette image-là, je l'aime moins, mais elle me touche plus.
(Allez comprendre).
La montagne, ahute et écrasante, les petits silhouettes des hommes, minuscules par rapport à la nature...
On sent l'odeur des pins...
Ce dessin évoque directement (encore une fois, quand je regarde les estampes) les pins, des promenades au milieu des pins, et toutes sortes de choses de ce type. Directment. Il ne me fait pas basculer en lui-même : il me reprojette dans le passé, dans des expériences déjà vécues...
Bizarre.
Un mensonge sur mon père, John Burnside
Je voudrais mettre en rapport ce roman avec un événement récent et l'analyse qu'en fait Elisabeth Levy dans Causeur : il s'agit de la (sinistre, en fait) remarque de Séguéla avec sa montre : Ce que voulait dire Séguéla, (écrit Elisabeth Lévy), c’est que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si on n’est pas du côté du manche. Et ça, il n’est pas le seul à le penser. Si son aveu a déclenché un tel torrent d’indignation, c’est précisément parce qu’il est un aveu. Et qu’il ne vaut pas que pour lui.
Voilà un roman écrit par un narrateur dont la famille n'était pas du côté du manche ; dont le père a eu à lutter contre d'irrépressibles démons intérieurs qui en ont fait une personne odieuse. Enfant abandonné, trouvé, baladé, enfant dont personne ne veut, non-personne, il s'invente des vies et tente de demeurer fidèle à l'image de l'homme dans son milieu : un homme dur, ferme, un homme qui, par exemple, ne manquera jamais une seule journée de travail même s'il est rentré ivre-mort la veille. Autour de l'enfant tout le monde sait, mais nul n'y peut rien.
Dans ce roman, le père nous échappe constamment ; comme son fils, nous ne pouvons savoir d'où il vient, à peine ce qu'il fait. Il travaille sans cesse, car c'est un homme courageux et qui assume. Il fait vivre l'enfer à sa famille, qui ne peut être qu'elle même en dehors de sa présence. L'auteur tente de tracer les contours de cet homme qui reste déséspérement flou, un père en creux, adulte comme enfant. Il s'oppose et humilie constamment son fils, qui lui résiste étonnament, avec une force et une violence qu'il tientprobablement de lui-même : en fait, on sent que ce petit garçon renvoie, maladroitement, à son père, l'image de sa propre violence.
Ce père me touche affreusement, parce que nous essayons tous d'être de bons parents, mais qui dit qu'il n'y a pas en nous une petite once de parents destructeurs. Quand on sait comme c'est dur d'être parent, parfois, on se sent rempli de pitié pour ce père lamentable, nul, blessé par la vie comme on ne peut pas imaginer l'être et qui reproduit un autre malheur sur ses enfants : comment, dans de telles situations, arrêter le cours inexorable du temps?
Dès le début le ton est donné : l'auteur se trouve face à un auto stoppeur qui lui parle de son propre père avec une candeur admirative que l'auteur ne peut enviosager d'entamer. Comment dire son père, comment raconter en peu de mots le père qu'il a eu? Alors, explique-t-il, il fait ce qu'ila toujours fait, il dit un mensonge sur son père : car le mensonge est si pratique, et le narrateur le sait, comme son père : il permet de si facilement proposer aux gens une version correcte et respectable d'une vie qui ne l'est pas forcément. On est élevé dans le culte de la vérité, mais certaines verités ne peuvent tout simplement pas se dire, il n'ya pas de mots pour les décrire, les mots les rendent trop douces, ou trop dures – inexactes : le mensonge offre un confort merveilleux, et permet de renvoyer à l'interlocuteur une image facile, sympathique, aisément perceptible.
Et de même, à la fin du livre, l'auteur réussit-il à faire vivre dans sa mémoire une petite image, faible comme la flamme d'une bougie, de son père, une père convenable, dans laquelle il n'est ni violent ni haissable ; et il prévoit d'utiliser cette image pour parler de son père à son fils. Car, note le narrateur, les pères racontent toujours des fables à leurs fils, même s'ils ne s'en rendent pas compte. L'auteur se trouve donc pris entre une réalité indicible, incorrecte, qui ne ferait pas de bien à qui l'entendrait, et la facilité doucereuse du mensonge, pour créer une image de père plus convenable.
Des avis là, là, là et là.
lundi 9 mars 2009
Marion Cotillard : simplification de la pensée unique
Un post drôle sur une interview lénifiante de Marion Cotillard.
dimanche 1 mars 2009
Lune d'automne à Seto, Hiroshige
Wiki :
Utagawa Hiroshige (né en 1797 à Edo, mort le 12 octobre 1858 à Edo) est un dessinateur, graveur et peintre japonais. Il se distingua par des séries d'estampes sur le mont Fuji et sur Edo (actuel Tokyo), dessinant avec génie les paysages et l'atmosphère de la ville, reprenant les instants de la vie quotidienne de la ville avant sa transformation à l'ère Meiji (1868-1912).
Auteur prolifique, actif entre 1818 et 1858, son œuvre est constituée de plus de 5 400 estampes.
(ça donne une base, on s'en fout, au fond, moi ce qui m'intéresse c'est l'émotion en regardant l'image).
Tous ces bleus... (mais le rendu du PC est peut-être mauvais).
Une grande humidité se dégage de ce tableau. je pense à des soirs au bord d'autres mers, où le paysage est différent, mais l'ambiance identique.
Le silence, que seul le clapotement des vagues trouble.
Un grand père qui marche sur le pont, suivi, et non précédé.
Une belle maison, avec un jardin, de nombreuses personnes, la porte qui ouvre sur la baie.
vendredi 27 février 2009
David : Horaces et Curiaces
mercredi 25 février 2009
Odalisques, Matisse
lundi 23 février 2009
Montagne de l'Aube à Meguro, Hiroshige
Ce dessin fonctionne curieusement : il ne représente pas (pour moi) une réalité, il l'évoque et la fait sentir. je me sens devant un paix et un tranquillité qui sont en quelque sorte générées par l'image elle-même, par l'harmonie devant les couleurs.
Ce n'est pas une évocation de la nature qui agit sur mon imagination, en me rappelant des moments semblables. c'est juste un effet presque hypnotique produit par l'image.
Peut-être est-ce du à ce que je connais peu les estampes japonaises....?
samedi 21 février 2009
Travail sur soi.
Elle dit avoir pris les choses en main en raison du blog. Je comprends ce qu'elle veut dire : je ressens cela aussi. Le fait de s'astreindre à écrire fait faire un travail sur soi. On s'oblige, et comme il le faut bien, même si on n'a pas le temps, on prend l'habitude, on se transforme. En plus, le blog ne vous critique pas, il ne dit pas que ce que l'on fait est bien ou mal.
Elle dit aussi qu'il lui faudrait être une "peste", comme évoqué là et là : bon, les deux posts, c'est de l'humour, mais l'idée est amusante et puis aussi intéressante : on est si souvent trop gentille, on se laisse faire.
Ne faut-il pas être plus ferme? Avez les autres et avec soi-même? S'obliger à ne pas tout céder?
Il y a deux posts sur la peste là aussi.
vendredi 20 février 2009
Adélaïde
Et la suite.
On l'apprécie ici aussi. Et là.
De très intéressantes photos de streetstyle ! Je n'oserai jamais !
Deux livres pour enfants très très sympas.
jeudi 19 février 2009
Le jeu d'échecs, Sargent John Singer
Je n'ai pas le temps de chercher qui est ce peintre, modérément connu, mais le tableau me plait. Voilà pourquoi : il ressemble à un endroit où nous avons pique-niqué en famille cet été. On y retrouve les refelts de l'eau, et l'alanguissement qui fut le nôtre (nous avons même dormi, avouons-le).
On retrouve la douceur du temps, en quelque sorte, perdu, passé à buller...
Non?
Ohashi, averse soudaine à Atake, Hiroshige
Je ne connais rien aux estampes japonaises. Mais pas de problème. Je peux les regarder tout de même, n'est-ce pas?
Celle-là vient de là.
Je chercherais des infos sur le peintre quand j'aurai le temps, mais je note.
J'aime cette image, elle évoque des moments que l'on connait : il pleut, on n'avait pas prévu, on se retrouve nigaud et trempé comme les silhouettes sur le pont. c'est le soir, les gens sont surpris dans un moment quotidien. Une image très fine, très simple.
mercredi 18 février 2009
Jacques Séguéla
Lu là, et là, il s'agit de Séguéla. Je ne fais pas de liens, vous verrez.
Sylvie. Petits tours.
mardi 17 février 2009
Mes liens
Une histoire mentionnée par Sana... pas gai. Classique, mais pas gai.
Grosse agitation initiée par Luc Besson, dont je n'aime pas les films. Je suis bien contente d'apprendre là qu'il s'est fait allumer par un avocat réputé dans la blogosphère.
Un film péruvien récompensé à Berlin.
Une femme au gouvernement en Arabie Saoudite : qui l'eut cru?
L'histoire de la Rolex... Sans commentaires.
Une très intéressante série sur Coco Chanel. La suite là.
Et de magnifiques photos de mode de vêtements pour homme.
Une réflexion sur une image, assez improbable : suivez les liens.
Pour rire. Allez là et là !!! Là aussi.
ça me fait rire !!! Encore des liens sympas. Et un sondage !!! un déjeuner, où?
L'enlèvement des Sabines, Jacques Louis David
L'enlèvement des Sabines est un tableau qu'il me semble avoir toujours eu sous les yeux. Normal, j'ai fait du latin. C'est le genre de tableau que l'on a forcément sous les yeux si l'on fait du latin.
J'aime ce tableau à cause de sa force. De son énergie. La femme au milieu, déterminée. Les deux hommes. L'autre femme, derrière, brandissant le bébé, un truc qu'on ne supporterait pas de nos jours.
Rome est toute construite, alors que dans l'histoire, si on suit, ça ne doit être que quelques cabanes autour d'une enceinte de bois...
La jeune fille ressemble à celle-là... Par l'esprit. O'55.
Ce que j'aime bien....
dimanche 15 février 2009
samedi 14 février 2009
Matisse, Odalisque au tambour
Un univers chaud, coloré et insouciant. Demain n'existe pas. La fenêtre révèle un ciel bleu méditerranée. En bas, si l'on descend, trouve-t-on une cour close aux murs blancs, des fontaines, des massifs de bougainvillers et de lauriers-roses? Entend-on le bruit léger de l'eau de la fontaine? Comme je resterai dans cette chambre, sans sortir, pour dormir dans l'ombre tiède pendant le jour, et travailler durant les nuits chaudes...
mercredi 11 février 2009
Eluard, la Terre est bleu comme une orange
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
Ce qui est terrible, c'est que je sais pas pourquoi ce poème me fait cet effet.
Je suis à la campagne, je regarde par la fenêtre, des rideaux s'agitent, c'est le matin et il fait frais, mais la journée sera chaude.
Une aube éclaire le ciel, là bas, loin.
Je suis dans mon propre passé, je regarde et je retiens mes larmes - pourquoi? Quels mots réactualisent ses sensations?
Relisez comme moi ce poème incantatoire et envoutant.
mardi 10 février 2009
Liens divers.
le sale coup du tout !!! ici, mais trouvé ici.
Une réflexion sur le succès, très intéressante à notre époque, je trouve, où l'on attache tant d'importance au paraître, au détriment de l'être.
Une information drôle et innattendue, assurément : on a inventé des assiettes qui représentent en guise de décor, Angelina et Brad Pitt. Pas très beau.
L'affaire Kouchner :
Là, c'est Stéphane Guillon.
Fanette en parle.
dimanche 1 février 2009
Passe navigo : libertés publiques menacées?
Alors, en deux mots, suivez les lien parce que peu de temps.
Je lis Fanette, OK, donc elle évoque le Passe Navigo, et un article censuré dans un gratuit du métro par un patron de presse, qui dénonce les libertés auxquelles le passe porte atteinte, mais que l'on peut relire là.
Je n'aime pas ça.
Voilà.
jeudi 22 janvier 2009
Femme lisant, Matisse
mardi 6 janvier 2009
La Madone de Benthala, de Hocine Zaourar
Autre image extraordinaire, à la suite de ma découverte, par hasard, sur le blog de Livia.
J'ai trouvé là des informations très intéressantes.
La photo a été prise par hasard ; on a dit qu'elle représentait une femme ayant perdu ses huit enfants (plus dramatique) mais elle a perdu en réalité son frère, sa belle-soeur et sa nièce. la photo a été primée, mais le pouvoir algérien la craint et le journaliste est poursuivi et menacé.
Cette photo est celle d'une personne abimée dans la douleur. Son regard montre qu'au moment où elle a été prise, elle n'appartient plus au monde. Sa douleur la sépare du monde réel.
Cette photo est profondément humaine : tous, nous pouvons nous retrouver dans cette situation. Nous sommes un peu tous l'autre femme, qui tente de retenir celle qui souffre, totalement étrangère à sa douleur, mais compatissante.
Comme cette photo a été prise dans un contexte de guerre civile, on a pu dire qu'elle reflétait, sans la montrer, la guerre : le reflet de la guerre est dans le visage de cette femme.
Cette photo révèle le talent des peintres classiques. Je n'en doutais pas, mais, dans mon monde aussi, protégé, je n'ai jamais porté attention à la réprésentation de la souffrance ou de la douleur. Le visage de cette femme, semblable à certains tableaux, révèle l'expérience de la vie de certains peintres qui ont bien du voir de tels visages pour les représenter.
samedi 3 janvier 2009
Si elle se promenait avec son mari, aurait-elle emmené la servante qui la suit, portant son enfant?
En ces temps-là, elles ne s'occupaient pas toute la journée de leurs enfants si elles en avaient les moyens, on espère qu'elle s'en occupait tout de même un peu.
La servante la suit-elle parce qu'elle ne veut pas être loin de l'enfant ou parce que c'est le seul moyen de sortir qu'elle ait?
Est-elle une jeune femme mariée de force à un vieil homme et qui a trouvé l'amour ailleurs?
Est-elle une séductrice occasionnelle, une Madame Bovary du Nord?
Est-ce une rusée?
Et moi, qu'est-ce que je veux qu'elle soit?
la pauvre victime, la rusée séductrice, la Bovary?
En raison de la coiffe noire - sans une désobéissante mèche de cheveux qui en sort, je crains qu'il ne s'agisse d'une niaise amoureuse...
jeudi 1 janvier 2009
La pieta du Kosovo, Georges Mérillon
Sur le blog de Livia, je tombe sur une photo extraordinaire, dite "la pieta du Kossovo".
Cette photo est magnifique par sa lumière et sa composition. Elle me fait penser à des peintures italiennes du Quatrocento, mais lesquelles? car en cherchant, je ne suis tombée que sur des Pieta aux visages apaisés. Ce qui me surprend. Je vais continuer à chercher.
Infos trouvées là :
Le magazine Time a d'abord refusé la photo, car il ne s'intéressait pas au Kosovo. L'image ne sera publiée qu'au printemps de 1990, en tout petit dans l'Express, puis peut-être dans le Figaro Magazine.
Des équipes de télévision étaient passées avant le photographe. Il a attendu que les spots soient retirés pour avoir une lumière plus normale (sans surexposition). Une partie de la photo est un peu dans l'obscurité. Il y avait, selon les souvenirs de Georges Mérillon, une sorte de buée. La lumière adoucissait tout. Pourtant les gens étaient dans un état de désespoir et de révolte.
François Mitterrand aurait été le premier à parler de cette photo dans VSD. Il a écrit en marge deux phrases : "Comment ne pas penser à Mantegna et Rembrandt, la douleur a toujours même visage". "Il faut s'attaquer au plus tôt au problème des minorités en Europe". (En réalité ça ressemble plutôt à du Caravage).