vendredi 27 juin 2008

Peter de Hooch, Une cour en Hollande


Ce tableau-là est plus simple et voilà comment je le vois.
La femme boit un verre de vin avec une sorte d'hésitation, et sa posture indique la passivité. J'imagine une servante qui s'ennuie dans son auberge et que des voyageurs chambrent gentiment.. avec une idée en tête. La petite fille qui tient là, en retrait, semble interdite. peut-être la femme est-elle sa mère, et peut-être ne l'a-t-elle jamais vu ainsi. peut-être se demande-t-elle pourquoi la femme boit-elle avec cette passivité un peu sotte un verre de vin. Les hommes sont très à l'aise, et celui dont on voit le visage est ironique.
On ne sait guère sur quoi ouvre le porte ; on ne sait pas davantage à quoi ce verre de vin va mener...

mardi 17 juin 2008

Scène musicale dans une cour, Pieter de Hooch


Il faudra, quand j'aurais fait le tour de suffisamment de tableaux, que je fasse la liste des tableaux avec portes ouvertes. Je pense que cet artifice est employé par les peintres pour donner de l'espace et du relief à quelque chose qui est originellement en deux dimensions, mais le résultat est proprement extraordinaire.
D'abord la jupe de la femme, qui attire l'oeil, puis le tapis, plus discret, mais superbe, et à motifs qui me rappellent des tapis arabes ou persans tissés (kilim ou mergoum).
Ils sont encadrés par un violon, un instrument que je trouve très beau, aussi bien visuellement qu'à entendre, et des personnages aux visages riants. L'une des femmes possède un vêtment assez travaillé.
Puis, la porte laisse entrer la lumière et l'on voit un personnage debout, regardant à l'extérieur, des bâtiments, une pièce d'eau et d'autres personnages au loin.
La partie supérieure du tableau se compose d'une façade assez ouvragée et d'une porte décorée de sculptures. Le premier étage de la maison derrière le groupe de personnage me rappelle le film de Cocteau, la Belle et la Bête, c'est-à-dire qu'alors que l'on imaginer que Cocteau a pensé à des tableaux de peintres flamands pour créer le château mystérieux de la Bête, et lui donner une élégance nordique, à rebours, et parce que j'ai vu le film avant le tableau, ce premier étage me plonge dans une ambiance féérique et mystérieuse. Cette ambiance féérique est encore renforcée par les ornements de la porte, à droite.
Donc, ce tableau, me transporte dans un univers assez mystérieux et presque onirique ; seule la femme au premier plan a quelque chose de très concret, encore ressemble-t-elle à une princesse de contre de fées.
Je me rends compte tout d'un coup que ces iumages me rappellent les gravures qui illustraient des contres de la Comtesse de Ségur, un en tout cas, intégré, je crois, à l'histoire de marguerite (de Rosbourg - qui s'en souvient?).

vendredi 6 juin 2008

Hoogstraten, Vue d'un couloir (1662)



Hélas, cette reproduction est mauvaise, et pourtant !!! j'aime les pièces qui s'ouvrent les unes après les autres, et l'effet caché/pas caché qui sort du tableau. A priori il n'y a rien à voir. Mais on remarque la femme, et l'homme, à moitié dissimulés... Dans cette maison vide...
Et que veut dire la clef, que je n'aurais pas vu sans le blog l'esprit de l'escalier? Quelle porte va-t-elle ouvrir?

lundi 2 juin 2008

Pieter de Hooch, Intérieur (je ne suis pas certaine du titre)



Bien qu'il s'agisse d'une reproduction et que la qualité de l'image laisse à désirer, c'est les larmes aux yeux que je regarde ce tableau.
Je commencerais par le personnage central, la femme au travail ; ce n'est pas ce qui m'émeut le plus dans ce tableau, mais j'aime sa pose calme et rtanquille, et cette impression de paix et de temps qui cesse de passer que son attitude suggère. je ne sais si ce que l'on voit derrière elle est un lit ou une armoire, mais cela me suggère un de ces anciens lits sur lesquels on pouvait tirer les rideaux et qui permettaient de ne pas avoir trop froid l'hiver ; j'aime ce sentiment de confort et d'intimité. je voudrais moi-même, avec un livre (et une lumière électrique) me réfugier pour lire dans ce petit coin.
Par les deux fenêtres, l'un en hauteur et l'autre en face de nous, une lumière très claire, printanière, un lumière de dimanche patin, entre dans la pièce : un peu de la lumineuse, claire et champêtre vie du dehors rentre dans cette pièce, pourtant close et intime. Les portes et fenêtres ouvertes indiquent que l'on a voulu faire entrer le soleil et la lumière ; sur la carrelage rouge, le soleil dessine une tâche.
J'aime le tissu au dessus de ce que je suppose être le lit, ces rayures, comme chez ma grand-mère, et celui près de la porte, dans les mêmes tons, mais mouchetés.
Cette ambiance suggère, encore une fois, la maison de mes grandsparents, ces fenêtres ouvertes sur une paix estivales, rurales et qui me semblait alors éternelle...
Pieter de Hooch est l'un de mes peintres préférés.