samedi 18 octobre 2008

Coup de cafard

Aujourd'hui ça ne va pas, et je m'agace de ne pas savoir pourquoi.
La lumière me semble plus grise, les sons moins gais, il y a quelque chose de faux dans ma vie.
Je n'ai pas su me diriger, dans ma "carrière", si tant est que l'on puisse parler de carrière, vers quelque chose que j'aimais vraiment. J'ai travaillé en cédant à la nécessité, et aujourd'hui je me rends compte de mon erreur : ma vie n'a pas de sens : ce que j'aime, je ne l'aurais jamais fait.
Cela semble de peu d'importance ; je suis persuadée que je nombreuses personnes sont dans le même cas. Mais depuis quelque temps, la pensée de cette vie passée à côté m'est insupportable.
Il me faudrait analyser les raisons qui m'ont poussée à rester de côté, à me cacher. Elles sont aberrantes et inexplicables : ou très claires au contraire, atrocement claires : la peur. la peur de l'échec, la peur de ne pas être à la hauteur.
Je voulais, j'aurais souhaité, disons, être journaliste.
A 17 ans, j'avais un ami, un camarade de classe qui travaillait, en plus de nos études, dans une radio FM. Je l'aimais beaucoup. Il m'impressionnait. C'était si simple pour lui : si difficile pour moi. Je comprends aujourd'hui que j'aurais du m'accrocher, le voir, ne pas m'éloigner en me disant : voilà quelqu'un de "trop bien pour moi". Sa détermination me semblait si forte qu'elle me séparait de lui.
Aujourd'hui, me voilà mariée à un homme sympathique et sérieux, menant une vie sérieuse et terne ; et je réalise que cette vie ne me ressemble pas.
J'en suis cependant totalement responsable.
Plus les mois passent, et plus ces regrets se transforment en souffrance. La honte, le souvenirs d'occasion manquées m'étouffent : si au moins j'avais essayé. Je me serais plantée. Mais, avec sérieux et bon sens, j'ai choisi des emplois ennuyeux et surs, qui ne me ressemblent pas.
Aujourd'hui, je n'aime pas me regarder.
Je vais continuer ce blog et tenter de lui donner une dimension supérieure, tenter d'y faire ce que j'aurais voulu faire.
On verra bien.

8 commentaires:

Ckan a dit…

Mais on dirait que vous avez bien saisi pourquoi vous vous "agacez"... vous avez fait des choix dans votre vie qui ne vous conviennent pas AUJOURD'HUI.... mais au moment X, à 17 Ans si vous aviez pris une autre direction, ce n'est pas sans raison ; seriez-vous plus satisfaite maintenant, VRAIMENT ? Vous ne pouvez pas en être certaine...
"La vie a la couleur du regard qu'on lui porte" !!!
Les regrets que vous manifestez ici, vous les auriez peut être eu même si votre vie avait été plus fantasque, vous en seriez peut être à penser : ah si j'avais une vie plus tranquille !... j'aurais plus de temps pour me consacrer à mon Blog !
Continuez d'exprimer tout ça sur votre blog... qui est SUPER GENIAL...

Anonyme a dit…

Merci pour mon blog !! ça va mieux ce soir.
Essayons de rétablir l'équilibre...

Anonyme a dit…

La peur annihile vos destins et anéantit nos sociétés et vous en ressentez à juste titre un désespoir , que le confort matériel vient vite estomper.

Et nous les libertaires téméraires, nous enrageont de payer si cher nos élans .

Anonyme a dit…

Ce qu'il nous manque parfois , c'est la délicieuse sensation de l' étonnement. la mélancolie peut être alors une case départ , celle des rêveries , des voyages intérieurs, des questionnements... d'une certaine façon tuer l'ennui. Les regrets alors après tout pourquoi pas .
bonne journée à vous

DIDOU a dit…

Ce sont des petites crises qui arrivent de temps en temps.

Il y a toujours les lumières de ce qu'on imagine qu'on aurait aimées.
Et puis il y a la voix de la raison qui dit que les regrets ne sont que les regrets de paillettes, et qu'à la place, on a une vraie vie qui marche.

Et puis, il n'est jamais trop tard pour avoir des loisirs en rapport avec ce que tu aimes !
Et selon moi, il vaut mieux avoir un loisir que tu aimes et un boulot sérieux, plutôt que de chercher à gagner ta vie par tes loisirs que tu aimes mais qui ne sont pas toujours la meilleure voie pour (sur)vivre.

Anonyme a dit…

Joséphine, j'ai eu des moments comme cela dans ma vie où je me suis dit la même chose que toi : mon travail ne me plaisait pas mais quoi faire d'autre. S'épanouir au travail est un leurre disait un psy l'autre jour à la télé. Je pense donc que l'on passe par la même situation. Mais on ne peut pas y échapper. (au fait, je n'ai pas pu faire ton tag des contraires, j'ai réfléchi mais je n'ai pas pu trouver assez de quoi y répondre, alors j'ai laissé tombé ... je m'en excuse aurpès de toi). Bon week end.

Anonyme a dit…

un vrai coup de cafard ... mais j'en connais tout plein des joséphine. la journée, elles travaillent comme des petites fourmis et le soir, une fois les enfants couchés, elles se transforment ! il est certainement trop tard pour penser au mot reconversion (en tout cas pour moi !) mais pas pour égayer son quotidien ! signé une femme mariée à un homme sérieux !

opbestcom a dit…



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