jeudi 19 mars 2009
La maison de thé avec une vue sur le mont Fuji, Hiroshige
Toujours la paix intérieure, le coucher du soleil (début ou fin du jour).
Tranquillité.
Fleurs.
Silence.
mardi 17 mars 2009
Madame Récamier
dimanche 15 mars 2009
Aimee Mullin....
mercredi 11 mars 2009
Aoyama dans la capitale de l'est, Hiroshige
Cette image-là, je l'aime moins, mais elle me touche plus.
(Allez comprendre).
La montagne, ahute et écrasante, les petits silhouettes des hommes, minuscules par rapport à la nature...
On sent l'odeur des pins...
Ce dessin évoque directement (encore une fois, quand je regarde les estampes) les pins, des promenades au milieu des pins, et toutes sortes de choses de ce type. Directment. Il ne me fait pas basculer en lui-même : il me reprojette dans le passé, dans des expériences déjà vécues...
Bizarre.
Un mensonge sur mon père, John Burnside
Je voudrais mettre en rapport ce roman avec un événement récent et l'analyse qu'en fait Elisabeth Levy dans Causeur : il s'agit de la (sinistre, en fait) remarque de Séguéla avec sa montre : Ce que voulait dire Séguéla, (écrit Elisabeth Lévy), c’est que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si on n’est pas du côté du manche. Et ça, il n’est pas le seul à le penser. Si son aveu a déclenché un tel torrent d’indignation, c’est précisément parce qu’il est un aveu. Et qu’il ne vaut pas que pour lui.
Voilà un roman écrit par un narrateur dont la famille n'était pas du côté du manche ; dont le père a eu à lutter contre d'irrépressibles démons intérieurs qui en ont fait une personne odieuse. Enfant abandonné, trouvé, baladé, enfant dont personne ne veut, non-personne, il s'invente des vies et tente de demeurer fidèle à l'image de l'homme dans son milieu : un homme dur, ferme, un homme qui, par exemple, ne manquera jamais une seule journée de travail même s'il est rentré ivre-mort la veille. Autour de l'enfant tout le monde sait, mais nul n'y peut rien.
Dans ce roman, le père nous échappe constamment ; comme son fils, nous ne pouvons savoir d'où il vient, à peine ce qu'il fait. Il travaille sans cesse, car c'est un homme courageux et qui assume. Il fait vivre l'enfer à sa famille, qui ne peut être qu'elle même en dehors de sa présence. L'auteur tente de tracer les contours de cet homme qui reste déséspérement flou, un père en creux, adulte comme enfant. Il s'oppose et humilie constamment son fils, qui lui résiste étonnament, avec une force et une violence qu'il tientprobablement de lui-même : en fait, on sent que ce petit garçon renvoie, maladroitement, à son père, l'image de sa propre violence.
Ce père me touche affreusement, parce que nous essayons tous d'être de bons parents, mais qui dit qu'il n'y a pas en nous une petite once de parents destructeurs. Quand on sait comme c'est dur d'être parent, parfois, on se sent rempli de pitié pour ce père lamentable, nul, blessé par la vie comme on ne peut pas imaginer l'être et qui reproduit un autre malheur sur ses enfants : comment, dans de telles situations, arrêter le cours inexorable du temps?
Dès le début le ton est donné : l'auteur se trouve face à un auto stoppeur qui lui parle de son propre père avec une candeur admirative que l'auteur ne peut enviosager d'entamer. Comment dire son père, comment raconter en peu de mots le père qu'il a eu? Alors, explique-t-il, il fait ce qu'ila toujours fait, il dit un mensonge sur son père : car le mensonge est si pratique, et le narrateur le sait, comme son père : il permet de si facilement proposer aux gens une version correcte et respectable d'une vie qui ne l'est pas forcément. On est élevé dans le culte de la vérité, mais certaines verités ne peuvent tout simplement pas se dire, il n'ya pas de mots pour les décrire, les mots les rendent trop douces, ou trop dures – inexactes : le mensonge offre un confort merveilleux, et permet de renvoyer à l'interlocuteur une image facile, sympathique, aisément perceptible.
Et de même, à la fin du livre, l'auteur réussit-il à faire vivre dans sa mémoire une petite image, faible comme la flamme d'une bougie, de son père, une père convenable, dans laquelle il n'est ni violent ni haissable ; et il prévoit d'utiliser cette image pour parler de son père à son fils. Car, note le narrateur, les pères racontent toujours des fables à leurs fils, même s'ils ne s'en rendent pas compte. L'auteur se trouve donc pris entre une réalité indicible, incorrecte, qui ne ferait pas de bien à qui l'entendrait, et la facilité doucereuse du mensonge, pour créer une image de père plus convenable.
Des avis là, là, là et là.
lundi 9 mars 2009
Marion Cotillard : simplification de la pensée unique
(et donc il ne reste plus grand chose).
Un post drôle sur une interview lénifiante de Marion Cotillard.
Un post drôle sur une interview lénifiante de Marion Cotillard.
dimanche 1 mars 2009
Lune d'automne à Seto, Hiroshige
Wiki :
Utagawa Hiroshige (né en 1797 à Edo, mort le 12 octobre 1858 à Edo) est un dessinateur, graveur et peintre japonais. Il se distingua par des séries d'estampes sur le mont Fuji et sur Edo (actuel Tokyo), dessinant avec génie les paysages et l'atmosphère de la ville, reprenant les instants de la vie quotidienne de la ville avant sa transformation à l'ère Meiji (1868-1912).
Auteur prolifique, actif entre 1818 et 1858, son œuvre est constituée de plus de 5 400 estampes.
(ça donne une base, on s'en fout, au fond, moi ce qui m'intéresse c'est l'émotion en regardant l'image).
Tous ces bleus... (mais le rendu du PC est peut-être mauvais).
Une grande humidité se dégage de ce tableau. je pense à des soirs au bord d'autres mers, où le paysage est différent, mais l'ambiance identique.
Le silence, que seul le clapotement des vagues trouble.
Un grand père qui marche sur le pont, suivi, et non précédé.
Une belle maison, avec un jardin, de nombreuses personnes, la porte qui ouvre sur la baie.
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